Objet : Re: CR: Trip à  Oman, juillet 2008 par NILUjE sur 05-08-2008 20:06:24
  Le voilà  le vrai CR : (et j'espère que vous n'en attendiez pas trop   )
 
  Citation :Oganisation : Greg et moi sommes partis le 30 juin Vincent (VJM) et Nicolas (nowind2) nous ont rejoins le 6 juillet Nicolas est reparti le 26 juillet Greg, Vincent et moi sommes repartis le 30 juillet
 
 
  Premier obstacle: l'aéroport Nous avions tous pris nos billet par Emirates, compagnie réputée pour fermer les yeux sur les gros boardbags... du moins jusqu'à  cette année ! Grég et moi faisions les cobayes. Nous avions pris chacun 3 voiles : 4.2/4.2/5.0 pour Greg et 4.2/5.0/5.4 pour moi, 3 mats, 1 wish et 1 board. Un peu de rechange, mais sans excès non plus. 1 sailbag contenant voile, wish, mat, accastillage et diverses choses pas lourdes (pharmacie, etc...) 1 boardbag contenant uniquement la planche et du papier bulle. 1 bagage à  main (9kg pour moi, 7 pour Greg) contenant 1 teeshirt, 1 short et 3/4 petites choses.
  Premier obstacle, comme je disais : l'hôtesse nous demande 500€ d'excédent, avec un grand sourire (55€/kg supplémentaire..jamais vu ça!)... on avait l'impression qu'elle ne se rendait pas compte de la somme qu'elle demandait pour un bagage !!! Le prix du billet ! (Nous avions payé notre billet 495€, acheté en février). Après négociation, elle nous accorde 5kg, nous disant qu'elle ne peut pas faire mieux. Elle nous oriente vers une compagnie de fret.. que nous allons voir au cas ou. 80€/personne... ça parait être une solution de secours, mais avec quelques jours de delai, c'est toute notre première partie de trip qui tombe à  l'eau ! (du 1er au 6). On retourne au guichet, ou nos boardbags trainaient... ce qui apparemment a interloquée une responsable, qui nous accordera 5kg supplémentaires. En retirant 5kg de matos devant elle, elle nous laissera passer tout les deux ! Ouf, le trip a faillit se terminer à  paris ! Nous avons donc retirer une 4.2, un 4.00 et quelques housses pour greg, et 5.4+3.70+housses pour moi. Les problèmes n'arrivant jamais seuls, l'avion est en retard de 3h.. on est bon pour attendre, et louper notre correspondance à  Dubai. Heureusement, après 1h30 de formalité, on prend le 1er vol pour Mascate. On arrivera donc le 1er juillet au alentour de 12h. Le 4x4 nous attend, on est parti ! Cette fois on est en vacance.
 
  Première partie : du 1er au 06 juillet A peine sortie de l'avion, la chaleur nous assomme: 40° (si ce n'est plus) et pas d'air. Vu l'heure d'arrivée et le temps de trajet pour aller à  Asylah, on avait prévu de visiter un peu Mascate, mais la chaleur ambiante nous dissuade, et nous traçons vers Asylah dès l'après-midi après quelques courses. La nuit tombe vite à  Oman, il fait nuit noire à  7h. On s'arrêtera donc à  50km de l'arrivée. Pour camper, facile, avec le 4x4 on peut rayonner à  360° ! La route est bordée d'un désert de cailloux, praticable en 4x4. On s'éloigne donc perpendiculairement à  la route sur 200m et on plante la tente. Première impression sur le pays: c'est un pays riche, et en construction : toutes les habitations semblent quasi neuves, même dans les petits villages, et tout le monde roule en gros 4x4 ou pickup (à  l'exception des pécheurs qui ont des pick up un peu plus roots). Le pays est très désertique, et assez inhospitalier.
  Premier campement
  
  Fallait bien la faire!!
  
  Le lendemain, l'arrivée sur la mer est assez surprenante : alors qu'on traverse un désert de cailloux avec comme arrière plan permanent des montagnes qui se perdent dans la brume de chaleur, on passe dans un village, et au bout: la mer, les lignes de houle, et quelques moutons qui annoncent du vent.
  La vague d'Asylah
  
  La ville
  
  Personne sur le spot, aucun touristes en vue. Nous demandons des renseignements aux quelques omanais que l'on croise. Tous ne parle pas anglais, et peu semblent avoir déjà  vu des planchistes. Le spot semble bien chargé en cailloux, on décide donc d'attendre la marée basse pour voir ce qui se découvre. On finit par définir une zone d'accès, et on se lance: ça passe sans soucis, et on rejoint le peak à  l'aise. On a beau rêver de découvrir des spots, d'être les premiers à  surfer une vague.. on ne fait quand même pas les malins tout seuls dans des eaux inconnues ! Passé l'appréhension, on se lâche, le spot est magique: 1m20 régulier qui casse toujours au même endroit (vague de roche), et déroule proprement en une droite parfaite sur... 100,200m ?? On enquille facile 5 à  6 rollers sur chaque vague. Le vent est side off et bon pour 5.0m². Gros soleil et eau chaude (aux alentours de 26°). Nous sommes en short lycra, et l'aisance se ressent sur l'eau: on se lâche plus, on n'hésite pas à  tenter n'importe quoi. On se surprend même a réussir des rollers correct, alors que le surf bâbord n'est franchement pas notre tasse de thé ! On se gave pendant 2 jours dans ces conditions, puis le soir du 2eme jour, on décide d'aller voir 70km plus haut, à  Ras-Al-Hadd, la pointe des tortues (un peu de tourisme ca ne fait pas de mal... et puis dès fois que l'on trouve un spot ..). On y posera le camp une nuit, et on repartira le lendemain vers 12h. On ne verra pas de tortue venir pondre, trop fatigués pour se réveiller la nuit... mais l'endroit vaut le coup d'œil, la pointe rocheuse est magnifique et l'on y verra de nombreuses tortues passer la tête hors de l'eau. Sur le chemin, quelques km au dessus d'Asylah, nous verrons une grande baie ou navigue des kites. En s'approchant de plus près, il y a bien 20/30kites à  l'eau, et une grosse tente RedBull avec ambiance occidentale à  fond et musique techno... au secours !!!! Réflexion faite, c'est surement là  le spot indiqué sur les sites que nous avions consultés avant notre départ. Toutefois, la vague est beaucoup moins belle (vague de sable) et plus petite, et nous ne regrettons pas notre tranquillité à  Asylah même. (c'est comme comparé un sidi kaouki blindé de kite à  un moulay vide !) En revenant sur Asylah, le vent n'est plus de la partie. Qu'à  cela ne tienne, on attend un peu, puis on décide d'aller visiter le wadi Bani Khalid, à  100km de là . Après une  petite route de montagne, on arrive dans un village aux routes très escarpées et très étroites... impossible de faire demi tour, et ça grimpe, ça grimpe !!! On finira par pouvoir s'arrêter, et on continuera à  pied. Des gamins nous viennent vers nous et nous propose de les suivre.. apparemment ils veulent nous montrer quelques chose. On les suit entre 2 falaises, où s'entasse un dédale de cailloux énormes dans lesquelles ils évoluent à  toute vitesse, en claquette, pendant que nous luttons pour tenir le rythme !! On finit par arriver à  une piscine naturelle magnifique, dans laquelle on peut sauter des rochers. D'un côté, une cascade se jette dedans. Malheureusement, je glisse sur une pierre et je tombe à  l'eau avec ma caméra (oups..). Je le prend plutôt très bien, mais c'est dommage, on aura pas de film ! On profite de l'endroit avant de revenir avant la nuit. Sur la route du retour, on se grille quelques saucisses de poulet bien méritées (enfin un peu de viande autre que du thon!!).
  Côté baie, le shorebreak
  
  JB
  
  Mise à  l'eau, Greg
  
  JB
  
  Greg
  
  JB
  
  JB
  
  Greg
  
  Ca saute aussi! (JB)
  
  Discution.. Ca devient vite une habitude, dès qu'on sort de l'eau, quelqu'un vient nous parler, par curiosité. Apparement il n'est pas passé beaucoup de windsurfers dans la région ! (Greg)
  
  C'est pas mieux qu'un hotel 5 étoiles, ça ?
  
  Greg au coin du feu
  
  Une plage non loin de Ras-Al-Hadd
  
  Ras-Al-Hadd
  
  Route ensablée
  
  Wadi Bani Khalid, arrivée au dernier village
  
  Wadi Bani Khalid, piscine naturelle
  
  Wadi Bani Khalid, cascade
  
  Wadi Bani Khalid, heureux malgré ma caméra trempée!
  
  Wadi Bani Khalid, vu du village depuis le wadi
  
  On renaviguera une dernière fois avant de repartir vers Mascate. Ce dernier jour, un Omanais nous invite à  déjeuner chez lui. Il nous emmene en pick up, encore tout trempés de la session. Sa maison est immense, comme toute les maisons de la ville, et composée de très grande pièce sans meubles (va leur expliquer que t'es ébéniste !!!). On ne voit pas les femmes, on mange avec ses frères, un bon poulet grillé, avec du riz et une sauce à  base de lait. Excellent, juste ce qu'il nous fallait pour nous revigorer avant une session que l'on a (je pense que c'est pareil pour Greg) toujours en mémoire ! Naviguer en lycra, ça a du bon, le taux de réussite est en hausse, on sent déjà  les progrès: le surf bâbord commence à  rentrer, je réussit tout mes virements (y a pas d'clapot), je tente back et front, Greg se déchire en tentative d'aerial. On avait prévu de partir tôt pour remonter sur Mascate par la route de la cote, mais on naviguera à  fond jusqu'à  la nuit. Cette fois nous somme totalement dépaysés, la France est très loin.
 
 
 
  
 
 
 
 
  Suite au prochain épisode ! Retour à  Mascate, départ pour Masirah...
 
  Edit : j'ai effacé les photos par erreur... du coup voici le CR tel que posté sur u-ride :
  Citation :Ils avaient envie de découvrir le monde et de sortir des sentiers battus, l'appel de l'aventure les a guidé pendant près d'un mois au sultanat d'Oman, cette terre lointaine à  l'est de l'Afrique. Jean-Baptiste, Grégoire, Vincent et Nicolas se sont offerts leur trip à  la roots! Un récit et un voyage riche en découverte!
  Situé à  l'extrême    Sud-Est de la péninsule arabique, le sultanat d'Oman est un pays plus connu    parmi les amateurs de 4x4 que dans le monde du surf. Quelques photos trouvées    sur internet, quelques infos lâchées au hasard d'une discussion: j'ai tout de    suite été intrigué par ce petit bout de pays dont personne ne parle.  Deux années passent, avec toujours cette destination dans le coin de ma tête.    Et voilà  que je tombe sur une vidéo de Franz Orly, ventant les mérites d'une    île aux larges des côtes Omanaises. J'en parle aussitôt à  Grégoire, qui est    emballé. Par chance, il a quelques sous de côté. Quant à  moi, je me sépare rapidement    d'une de mes deux planches pour prendre mon billet. C'est décidé, nous irons    tenter l'aventure à  Oman ! Quelques mois plus tard, Vincent puis Nicolas nous    rejoindrons. A peine sortie de l'avion, la chaleur nous assomme : il fait bien    40°C et il n'y a pas d'air. Nous pensions visiter Mascate pour commencer, mais    nous avons déjà  du mal à  tenir plus de 20 minutes dehors !  Nous traçons vers le sud dès l'après-midi, après quelques courses. La nuit    tombe vite à  Oman, il fait nuit noire à  19h. On s'arrêtera donc à  50km de l'arrivée.    Pour camper, facile, avec le 4x4 on peut rayonner à  360°. La route est bordée    d'un désert de cailloux, praticable en 4x4. On s'éloigne donc perpendiculairement    à  la route sur 200m et on plante la tente.  Première impression sur le pays: c'est un pays riche, et en construction :    toutes les habitations semblent quasi neuves, même dans les petits villages,    et tout le monde roule en gros 4x4 ou pickup, à  l'exception des pécheurs qui    ont des pick-up un peu plus roots. Le pays est très désertique, et assez inhospitalier,    mais le réseau routier est en plein expansion, même dans les coins les plus    reculés.  
   
   
  Première partie : Asilah Notre première étape : Asilah, avant dernière ville    avant les dunes du Wahiba Sands, un petit désert de 180km de long qui raviera    les amateurs de 4x4. La vague est connue dans le monde du surf, et nous avons    bon espoir d'y trouver du vent. Dès notre arrivée, la houle et le vent sont    présents. Personne sur le spot, et aucun touriste en vue. Nous demandons des    renseignements aux quelques omanais que l'on croise. Tous ne parle pas anglais,    et peu semblent avoir déjà  vu des planchistes. Le spot est peu accueillant et    des cailloux semblent émerger d'un peu partout. On décide donc d'attendre la    marée basse pour voir ce qui se découvre.  On a beau rêver de découvrir des spots, d'être les premiers à  surfer une vague..    on ne fait quand même pas les malins tout seuls dans des eaux inconnues ! Le    vent est side off et bon pour 5.0m², la vague est une longue droite qui déroule    sur un plateau rocheux et nous permet 5 à  6 rollers. Passé la première appréhension,    on se lâche, le fait de naviguer en short y est surement pour beaucoup ! On    se gavera pendant 2 jours dans ces conditions, puis le soir du deuxième jour,    on décide d'aller voir un peu plus haut, à  Ras-Al-Hadd, la pointe des tortues.    On y posera le camp une nuit sans toutefois voir de tortues venir pondre, trop    fatigués pour se réveiller la nuit... mais l'endroit vaut le coup d'œil, la    pointe rocheuse est magnifique et l'on y verra de nombreuses tortues passer    la tête hors de l'eau.  En revenant sur Asilah, le vent n'est plus de la partie. Qu'à  cela ne tienne,    on attend un peu, puis on décide d'aller visiter le wadi Bani Khalid, à  100km    de là . Après une petite route de montagne, on arrive dans un village aux routes    très escarpées et très étroites... impossible de faire demi tour, et ça grimpe    raide ! On finira par pouvoir s'arrêter, et on continuera à  pied. Des gamins    nous viennent vers nous et nous propose de les suivre : apparemment ils veulent    nous montrer quelques chose. On les suit entre 2 falaises, où s'entasse un dédale    de cailloux énormes dans lesquelles ils évoluent à  toute vitesse, en claquettes,    pendant que nous luttons pour tenir le rythme ! On finit par arriver à  une piscine    naturelle magnifique, dans laquelle on peut sauter des rochers.  D'un côté, une cascade se jette dedans. Malheureusement, je glisse sur une    pierre et je tombe à  l'eau avec ma caméra. Je le prend plutôt très bien, mais    c'est dommage, on aura pas de film ! On profite de l'endroit avant de revenir    avant la nuit. Sur la route du retour, on se grille quelques saucisses de poulet    bien méritées (enfin un peu de viande autre que du thon!!). On renaviguera une    dernière fois avant de repartir vers Mascate. Ce dernier jour, un Omanais nous    invite à  déjeuner chez lui. Il nous emmène en pick-up, encore tout trempés de    la session. Sa maison est immense, comme toute les maisons de la ville, et composée    de très grandes pièces sans meubles (va donc leur expliquer que t'es ébéniste    !). On ne voit pas les femmes, on mange avec ses frères, un bon poulet grillé,    avec du riz et une sauce à  base de lait. Excellent, juste ce qu'il nous fallait    pour nous revigorer avant une session que l'on gardera sûrement encore longtemps    en mémoire!  Le taux de réussite est en hausse, on sent déjà  les progrès: le surf bâbord    commence à  rentrer, je réussit tout mes virements, je tente back et front, et    Greg envoit tout en aérial. On avait prévu de partir tôt pour remonter sur Mascate    par la route de la cote, mais on naviguera à  fond jusqu'à  la nuit. Nous commençons    à  prendre le rythme et à  nous acclimater, la France est déjà  loin.   
  
  
 
  
  
  
  
  
  
  
     
  Deuxième partie : Masirah Déjà  une semaine de passé. Nous retournons    sur Mascate chercher Nicolas et Vincent. D'emblée, le chargement de la voiture    est plus compliqué, il faut monter sur le toit pour tout mettre. On a bien 1m    qui dépasse au dessus. Les 150 premiers kilomètres, la route est telle qu'on    la connue jusqu'à  présent. Au delà , on arrive en plein désert: la route est    toute droite sur des km et des km et il n'y a strictement rien autour. C'est    magnifique, mais surtout peu rassurant: la route est peu fréquentée et le soleil    tape fort. On n'aimerait pas tomber en panne ici. Vers la fin, les abords de    la route sont de plus en plus sablonneux, on distingue parfois difficilement    la route, qui disparaît de temps à  autre sous un mince tapis de sable, balayée    par un vent violent. A l'approche de l'île, on voit la base militaire à  la pointe    nord, et Hilf, la capitale. Cette dernière est plus grande que je l'imaginais,    et plutôt bien équipée.  Après s'être perdu dans les rues de la ville, qui se ressemblent    toutes plus les unes que les autres, on finit par trouver une piste qui s'éloigne,    et qui nous amènera sur une plage au nord-ouest. On y établira le camp pour    passer la nuit. Avant de s'endormir, on entendra quelques bruits suspects...    peut-être des tortues à Le lendemain, nous commençons notre découverte de l'île,    qui semble offrir tout type de navigation : du plat, des vagues en side, side-on    et side offshore. Il suffit de se poser quelque part, de bien observer les lieux,    et de se lancer. Le seul obstacles restent les cailloux, très présents sur toute    la côte, et qui barre l'accès à  de nombreux spots.  Certaines vagues ne sont accessibles que par une petite passe    d'à  peine 1,50m de large. Ma planche s'en souvient encore, et restera marquée    par sa première sortie sur l'île, d'une belle cicatrice sur la carène ! Nos    voiles et wishbones ont également apprécié l'endroit... Nous trouverons un spot    qui marchera particulièrement bien les premiers jours.  Quelques autres windsurfeurs sont déjà  sur place et d'autres ne    tarderont pas à  nous rejoindre. Apparement nous avons fait une bonne pioche.    Greg s'en donne à  cœur joie en backloop, table top et eagle wing suicidaires,    Vincent se fait la main en surf babord et Nico, pourtant peu rassuré pour cette    première session en eaux inconnues, nous fait un festival de forwards, agrémenté    de quelques aérials et de freestyle sur la zone de plat au départ. à‡a a du bon    de naviguer ensemble, ça créer de l'émulation, on s'observe tous les uns les    autres, et on corrige nos erreurs. Les jours se suivent et les navs se ressemblent,    les progrès se ressentent déjà .  Le soir, si nous avons de la chance, nous mangeons quelques poissons    généreusement donné par les pêcheurs du coins. Ca agrémente quelque peu notre    quotidien à  base de thon/tomates/oignons ! Hilf est assez loin du spot, mais    nous ferons tout de même quelques resto en ville, où nous mangerons beaucoup    pour quasiment rien !.  Les restaurants sont tous tenu par des indiens (très présents    dans le pays), et servent à  peu près toujours la même chose (en cas de doute,    tout le monde comprend «chicken massala»!) : poisson grillé, poulet en sauce    épicé, poulet grillé, omelette, soupe, le tout accompagné de riz et d'une assiette    de légumes. Excellent et copieux! Nous essayeront plusieurs campements, Vincent    réclame chaque soir sa nuit d'hôtel... mais se fait petit à  petit au camping.    Le plus dur est de trouver un coin proche des spots et pas trop venté, le vent    soufflant jour et nuit.   
 
  
  
  
  
   
 
   
 
  
  
  
  
 
   
 
   
    Troisième partie : en route vers le sud Après une semaine de navigation    intensive, Nico semble avoir besoin d'une pause pour éviter l'overdose, Greg    aussi pour cause de mains en piteux état, et Vincent et moi sommes bien tentés    par un peu de visite dans le pays. Nous prévoyons donc pour les 3-4 prochains    jours une petite virée dans le sud du pays, en passant à  l'aller par la côte    Est jusqu'à  la baie de Sawqrah, puis à  travers les pistes de montagnes jusqu'à     Thumrait avant de redescendre jusqu'à  Salalah.  De là , nous profiterons de la ville et de ses alentours avant    de remonter vers le nord en passant par les terres, avec un petit crochet en    direction de l'Arabie Saoudite, aux portes du Rub-Al-Khali, le désert le plus    chaud du monde... avant de couper plein Est en passant par la réserve des Oryx    pour rejoindre Masirah. Le 15 juillet nous prenons donc le 1er ferry en direction    du continent. Nous ne l'attendrons pas longtemps encore une fois, il faut croire    que nous avons de la chance ! Environ 70km après Shanaa, nous avons le choix    entre la route principale qui fait un détour, ou une route indiquée comme «autres    routes» sur la carte... qui passe par une baie et qui rejoint ensuite la route    principale.  En bon copilote que je suis, je choisit évidement de nous rapprocher    de la côte. Nous prenons donc le «raccourci». Bien nous en a prit, car la route    est en fait une piste qui offre de très beau paysage, un village de pêcheurs    quasi désertique, et surtout aucuns panneaux. Nous finissons tout de même par    trouver la bonne route grâce à  notre boussole (élément essentiel à  qui veux    se retrouver en Oman), mais le pire reste à  venir: alors que nous suivons la    piste depuis déjà  un bon moment, et que nous nous éloignons de plus en plus    de toute forme de vie, les abords de la route deviennent de plus en plus sablonneux.    Le vent semble sévir dans la région, et nous commençons à  slalomer entre les    monticules de sables déposés sur la route... jusqu'à  ses retrouver face à  une    route complètement ensablée.  Que faire... demi tour à On roule déjà  depuis un bon moment...    et la piste semble continué quelques centaines de mètres plus loin. On continu.    Greg se donne à  cœur joie de conduire le 4x4 là  dedans, sans se soucier de nous    secouer comme des maracasses! Nous retrouvons effectivement la piste, mais après    le tournant : la piste est encore plus ensablée. Il fallait s'y attendre...    au fond je pense qu'on le cherchait ! Au bout de quelques dizaines de mètres,    nous voici à  cheval sur une mini dune de sable bien mou. Premier ensablage,    premier désensablage !  Et voici comment un mat 100% carbone se retrouve à  creuser pour    dégager les essieux et le dessous de la voiture, ou comment une casserole nous    permet de dégager les roues, ou encore comment un gros coussin en tissus se    retrouve maltraité sous la roue d'un 4x4 ! On finit tant bien que mal par se    dégager de cette mauvaise situation, après quelques kilos de sable déplacés    et quelqu'hectolitres de sueurs écoulés. La piste est de plus en plus mauvaise,    si bien que l'on sera obligé de la longer sur 200m. 
  On retrouvera enfin la route principale, contents d'avoir fait    50 km en 3h de temps. Les prochains kilomètres seront aussi assez monotones:    la route longe la côte à  environ quelques kilomètres de la mer, et nous n'avons    pour seul paysage qu'un désert de cailloux, que nous commençons à  bien connaître..    Nous arriverons en milieu d'après midi à  Sidarah où se trouvent -normalement-    de grandes dunes blanches. Nous ne trouverons pas ces fameuses dunes, apparemment    partis sans prévenir, mais notre détour nous emmènera dans une piste sinueuse    où les couleurs des cailloux, de la terre et du sable varient de l'ocre jaune    au violet en passant par le vert, le rouge, le brun et le blanc. C'est magnifique. 
  A la sortie de cette piste, le contraste est saisissant avec le    blanc du sable et l'eau turquoise de la mer. Notre prochaine étape sera la baie    de Sawqrah et ses «pink lagoons»: des lagons dont l'eau salée est teintée en    rose par des algues. Nous découvrirons sur place que certains de ces lagons    abritent des flamands roses (dont leur couleur n'ont bien sur rien à  voir avec    celle de l'eau.. à  croire qu'ils le font exprès!). La journée s'achevera ici,    la nuit tombe et nous nous hâtons de trouver un endroit pour camper.  Difficile de trouver mieux, nous voici à  l'abris du vent, sous    un arbre magnifique qui nous promet une belle zone d'ombre pour le lendemain    matin, et du bois partout alentours pour faire du feu. Même la lune est au rendez-vous.    Le menu du soir sera un peu plus élaboré que d'habitude: Vincent en forme nous    prépare une petite sauce à  base d'oignons et de tomates, assaisonnés comme il    faut, afin d'accompagner nos pâtes. Le lendemain, nous prenons la route en direction    de l'Ouest, pour rejoindre Thumrait en passant par les montagnes. La route est    indiquée comme étant de la piste, mais la proximité de nombreux gisements de    pétrole nous laisse penser que la route a sûrement été construite depuis.  La route est effectivement en construction, mais pas encore finie.    Toutefois, la piste qui la longe est excellente, et malgré la situation (au    milieu de nulle part), très fréquentée... surtout par de très gros 4x4 aux vitres    teintées ! A l'approche de Salalah, changement radical de décors: la verdure    commence à  faire son apparition dans les hauteurs de la chaîne de montagnes    qui avoisine la ville. Nous pouvons d'ailleurs constater que ces montagnes font    réellement office de «barrage» au climat apporté par la mousson.  Dans la montagne, nous sommes plongé dans un brouillard vraiment    très opaque, nous roulons au ralenti. Salalah reste relativement nue en terme    de végétation. Nous cherchons un hôtel pour passer la nuit : en effet, le climat    au sud est propice aux moustiques, malheureusement potentiellement porteur du    palu en cette saison. Après une bonne nuit dans un lit, nous nous orientons    au nord en direction de la tombe de Job (personnage historique commun à  plusieurs    religions).  L'endroit est très touristique, bien qu'encore une fois, seul    des touristes omanais soient présents. L'entrée est gratuite, et la visite dure    environ 5 minutes... la pièce est assez austère avec une reconstitution de la    tombe au centre, et quelques symboles religieux sur les murs. Nous prenons la    route en sens inverse, puis nous nous dirigeons vers l'ouest en direction de    Mughsayl, réputé pour ses geysers. Nous y arriverons à  marée haute, et il y    a de la houle. Les geysers sont assez impressionnants : très hauts, mais surtout    très bruyants, cela ressemble à  une souffle animal... très fort !  La route reprend, toujours vers l'ouest, vers la soit-disant «route    infernale» : une route censé impressionner par sa verticalité : elle monte 1000m    en 5 km. Nous y passerons sans même la remarquer plus que ça : la route est    certes impressionnante, mais sans plus (il faut dire que la plupart des routes    de montagnes du pays, ou même certaines pistes en bord de mer, sont très raides).    En revanche, en continuant un peu plus loin, et après avoir passé un barrage    militaire (nous sommes tout de même à  40 km de la frontière avec le Yémen),    le paysage changera radicalement d'un versant à  l'autre de la montagne : on    monte dans un cadre aride et sec, et on redescend dans une vallée incroyablement    humide et à  la végétation très développée. Les vaches sont en travers de la    route et les chameaux se cachent derrière les arbres ! Sur le chemin, s'offre    un panorama sublime sur la mer: de belles lignes de houles nous laissent rêveurs...    mais l'endroit est bel et bien inaccessible, à  moins d'être très motivé !  Nous continuons notre périple jusqu'au village de Rakhyut, perdu    au milieu de nul part, entre 2 collines qui se jettent dans la mer. C'est alors    que nous apercevons une route, ou plutôt une piste... un chemin en fait, qui    serpente sur l'autre côté de la montagne... serait-ce la route infernale à Malheureusement,    nous ne pourront pas la monter, la nuit est sur le point de tomber, et il faut    bien avouer, que ca parait bien risqué, la pente est extrêmement raide. Nous    retournerons à  l'hôtel le soir, pour repartir le lendemain matin en direction    du désert. Nous y arriverons vers midi, au plus chaud de la journée !  Après avoir passé un dernier village, nous arrivons aux portes    du Rub-Al-Khali. La piste s'enfonce entre les dunes, de plus en plus hautes.    La piste est plutôt bonne et nous la suivront donc sur un bon nombre de kilomètres.    Nous finirons par nous arrêter, car la piste semble continuer ainsi jusqu'en    Arabie Saoudite ! 
  Bien décidé à  gravir une dune, nous en oublions la chaleur, qui    ne manque pas de nous rappeler à  l'ordre à  la sortie de la voiture : au moins    50° et pas un poil de vent. Le sable est bouillant, chaussures obligatoires,    et encore, le sable me br»le même à  travers mes grosses chaussures de marche    ! Nous essayerons tout de même notre petit défi, mais aucun de nous ne parviendra    en haut : la chaleur est vraiment étouffante : le coeur s'emballe, le souffle    devient de plus en plus difficile, la tête tourne... ok, la dune est la plus    forte ! Demi-tour. J'ai été très impressionné, je n'avais encore jamais été    exposé à  des températures aussi élevées. L'appareil photo de Greg n'a pas supporté    non plus.. il faudra attendre quelques heures qu'il daigne se rallumer !  A quelques dizaines de km du village, nous nous arrêterons visiter    le site d'Ubar, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il s'agit de ruines    d'un fort qui se trouvait sur la route de l'encens, datant du XIIème, voir du    XVIème siècle avant J-C. Il est assez étrange et peu commun de visiter un tel    site historique en étant seul au milieu de nul part. C'est d'ailleurs plus cela    que le site en lui même que je garde en mémoire. La suite de la journée se déroulera    sans trop d'histoire, sur de grandes routes bien droites jusqu'à  Masirah (nous    nous arrêterons à  quelques kilomètres du ferry pour dormir). La visite du sanctuaire    des Oryx ne sera finalement pas possible, car il nous aurait fallut une autorisation    délivrée sous conditions à  Mascate.    
  
   
 
   
 
  
  
 
  
  
  
  
  
  
  
  
  
 
   
 
  
  
  
   
    Quatrième partie : retour sur Masirah Déjà  au ferry, on a le sentiment    de revenir chez soit, on se remémore les sessions déjà  passée sur l'île, et    en cherchant bien, on devrait apercevoir la vague de turtle beach dans l'oeil    de grégoire... Le vent est déjà  présent au ferry, mais la route qui y mène est    beaucoup moins venté qu'à  notre premier passage deux semaines auparavant. Nous    fonçons en direction de la côte Ouest et de ses spots de vagues, pour une mise    à  l'eau rapide. Le vent est peu présent, mais quelques vagues nous invitent    à  les rejoindre.  Une accélération dans les 150 premiers mètres tout plat permet    quelques manoeuvres de freestyle pour Nico qui commence à  tourner des spocks,    ou pour moi-même qui m'essaye à  l'air jibe. Greg persiste à  naviguer dans les    vagues, malgré le temps d'attente parfois assez long entre chaque bonnes séries    !
   Les jours suivants se ressemblent, nous enchainons dans une même    journée, les sessions matinales d'1/2h sur spot quasi offshore, puis les sessions    de freestyle sur la côte Ouest avec ses baies toutes plates, ses flamands roses,    son sable blanc, et quelques trop rares sessions à  Turtle, dans des conditions    de vagues idéales pour s'éclater et progresser.  Cette semaine aura été 100% nav : du matin 8h au soir 19h, nous    avons enchaîné session offshore, session freestyle sur du plat, et session saut    et surf le soir. Trois spots dans la journée, avec à  chaque fois le chargement/déchargement    du 4x4, c'est épuisant, mais tellement bon.  
   
 
   
 
   
 
   
 
   
 
 
   
 
   
 
   
 
   
 
   
 
   
 
   
 
   
 
 
   
 
   
 
   
 
   
 
   
 
   
 
   
 
   
   
  Cinquième partie : les environs de Mascate Nous sommes le 25 juillet,    il est temps pour nous de quitter l'île. Le vol de Nico décolle vers 10h45,    et nous reprenons ensuite la route en direction des montagnes du djebel Al Akhdar    (2035m), et le plateau se Saïq réputé pour ses cultures de roses (mais pas en    cette saison) et de fruitiers.  Sur le chemin, nous nous arrêterons dans une palmeraie, choisie    au hasard d'une simple pause.. «tient, ça à  l'air joli là  bas.. on va voir ?».    En bas de la montagne, nous passons un contrôle de police: en effet, la montagne    fut un des lieux principaux de conflits avant l'arrivée au pouvoir du sultan    Qaboos. Le militaires nous met en garde quant à  la pente très forte qui nous    attends: «Ok, now start 4 wheel drive»... !  Effectivement, la montée sera rude et la route est d'ailleurs    réservée au 4x4. Le lendemain, nous redescendons la montagne pour mieux remonter,    une centaine de kilomètres plus à  l'Ouest, sur le djebel Sham, la montagne du    soleil ! Pas de barrage militaire cette fois, mais la route est encore plus    abrupte que la dernière. Le haut de la montagne est occupé par un poste militaire,    mais une petite partie d'un plateau est accessible. Nous sommes pas loin des    3000 m où culmine la montagne.  Après une petite randonnée à  flanc de falaise qui part depuis    un village perdu au milieu de nul part (où les enfants ne manqueront pas de    nous assaillir aussitôt sorti de la voiture, pour nous vendre toute sorte de    choses.. tapis, portes clés en laine, etc... on se croirait à  Moulay), nous    arrivons à  un village bâtit sur la falaise. Inaccessible, incroyablement isolé,    ce village est toutefois dans le coin le plus «hospitalier» : des arbres fruitiers    y poussent, de l'eau ruisselle le long de la falaise et débouche dans une petite    piscine naturelle. Les cultures en terrasses descendent vraiment très bas, et    sont construite au dessus de 500m de vide ! Le soir, nous retournons dormir    sur le plateau, d'où nous profiterons d'un merveilleux coucher de soleil.  Vincent commence a être en manque de sable et de baignade.. Nous    nous dirigerons donc pour cette dernière journée sur la côte à  l'Est de Mascate,    seule côte que nous n'ayons encore pas faite. La côte est peu accueillante pour    le windsurf : une petite falaise d'1 m de haut fait office de plage sur quasiment    tout le long ! Un peu au nord, de nombreuses petites criques avec du sable blanc    offre la possibilité de camper et de se baigner. Après une halte dans certaines    de ces criques, nous déciderons de visiter le Wadi Sham, qui nous interpellera    aussitôt que l'on passera devant. L'entrée est assez impressionnante : un grand    bassin dl'eau douce au milieu de nombreux palmiers, entre deux énormes collines    de roche.  A l'intérieur, c'est de plus en plus magnifique, nous commencerons    par une bonne baignade dans une piscine naturelle exceptionnelle d'où l'on pourra    sauter des rochers. Nous ferons le tour d'abord par en haut à  l'aller, puis    par en bas au retour. Nous nous arrêterons à  chaque piscine pour une baignade    rafraichissante.. nous y passerons la journée entière ! Il est toutefois bientôt    temps de rentrer, nous replions le matos dans nos sacs respectifs, un petit    coup de balayette sur le 4x4, et nous voilà  reparti vers l'aéroport.
 
 
  
 
  
  
  
  
  
  
  
  
  
 
  
  
  
  
  
        Conclusion Un mois s'achève, 8000 kilomètres parcourus, de nombreux    spots explorés, des progrès énormes pour tout le monde, un bon ratio visite/navigation,    et surtout des images plein la tête. Oman m'a apporté bien plus que je ne l'imaginais,    et je n'ai désormais plus qu'une idée en tête : aller encore plus loin !
 
  
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